Cis
Mère et femme d’affaires dans les circonstances du Covid-19
Je me nomme Jessica. Je suis une mère de famille de 4 enfants. Mes enfants sont âgés de 3, 5, 7 et 8 ans. Vous vous imaginez bien que mon quotidien « normal », avant le coronavirus, était déjà bien rempli. Depuis que les enfants ont été « confinés » à la maison, c’est une tout autre chose!
Tout d’abord, leur expliquer les tenants et aboutissants du pourquoi ils restent à la maison, pas d’amis, pas de famille extérieure, et tout cela, sans donner trop de détails surtout non nécessaires. J’ai mon garçon de 7 ans qui est de nature anxieuse, j’évite donc les détails et les nouvelles devant eux surtout. Je suis non seulement une mère, mais également une femme d’affaires et propriétaire d’une compagnie de développement, de construction et de gestion immobilière. Mon bureau se trouve déjà à la maison. J’ai donc la chance d’être prête pour la situation actuelle de confinement tout en travaillant. Toutefois, on ne se fera pas de cachette; travailler à la maison avec 4 jeunes enfants ce n’est pas simple.
Travail et vie de famille
Côté gestion des tâches, le travail et la vie de famille, j’ai la chance d’avoir un conjoint qui est impliqué depuis le tout début. Nous avons établi notre famille et notre entreprise ensemble et continuons à travailler de cette façon encore aujourd’hui. Mon conjoint, nos enfants, nos employés et moi voyons notre « famille » comme une équipe. Nous avons toujours eu une bonne organisation, communication et répartitions des tâches. Dans le contexte actuel, je reste à la maison avec les enfants. Mon conjoint jusqu’à hier devait sortir pour le travail. Nous avons donc priorisé l’approche de celui qui sort fait toutes les commissions (épicerie, pharmacie, poste, l’entretien et réparation (par exemple; dégâts d’eau…) C’est donc lui qui gère ce qui est extérieur. Toutefois, il pourra en faire de plus en plus à l’intérieur vu l’arrêt des chantiers de construction.
Il est donc évident que j’ai beaucoup de tâches à l’intérieur de la maison que ce soit mon travail, les études des enfants, les activités, repas, etc. Je suis convaincu que le fait d’essayer de garder le plus possible une routine à ce que nous avions avant le Covid_19 est l’idéal. Les enfants n’ont pas le choix de se lever à l’heure régulière la semaine, faire leurs lits, déjeuner, etc. Nous conservons les mêmes heures de repas, les mêmes heures de dodo (sieste ou le soir). Pour les enfants, les « movie night » restent le vendredi et non tous les soirs de semaine. La routine pour moi c’est m’habiller et me maquiller, comme à l’habitude. Le linge mou c’est seulement le weekend. Mais surtout de continuer mon entrainement à la maison. Il faut ce qu’il faut pour rester « sain » en cette période d’incertitude.
Planifier « l’implanifiable »
Côté Charge mentale (la santé des enfants, de la famille et de la communauté, auront nous assez d’Argent pour passer à travers, les chantiers fermés, les hypothèques à venir, les loyers non –payés les déménagements du 1er juillet, l’éducation des enfants… ) Je pense que la charge mentale est un concept qui relève principalement de la conscience sociale, humaine et maternelle. Je pense que c’est notamment dans l’ADN des femmes de s’en faire, de faire des listes et de planifier. Planifier « l’implanifiable » pour l’instant… ouf qu’elle charge. Ma charge mentale je l’ai également par rapport à mon travail. Je suis également gestionnaire d’immeuble. Les gens sont stressés, anxieux, ont besoin d’être rassurés. Nous tentons d’être compréhensifs, rassurants et d’aider au mieux qu’on peut. Toutefois à la fin de la journée, j’ai quand même mes obligations en tant que propriétaire d’immeuble et d’entreprise. Vous comprendrez que notre entreprise est également fermée. Je suis tout de même toujours joignable pour nos clients. J’essaie de faire des plages pour les retours d’appels parce qu’avec les enfants ce n’est pas toujours évident. Comme notre chantier est officiellement fermé temporairement depuis hier, mon conjoint sera là pour prendre le relai étant donné les appels grandissants de mon côté.
Nous sommes en guerre aujourd’hui!
Finalement, si je peux me permettre, je reprendrai les propos du premier ministre : « nous sommes en guerre aujourd’hui ». Nous ne sommes pas en vacances. Si vous ne travaillez pas, vous devriez aider à l’intérieur des directives de ce que le gouvernement a mentionné évidemment. Par exemple, notre plus jeune employé : Louis-Xavier, fera l’épicerie d’un de nos vétéran de l’équipe afin d’éviter qu’il sorte. De notre côté, nous sommes à travailler sur un moyen sanitaire pour aider à la situation dans notre communauté. J’invite donc, les gens à aider et penser. Penser à des solutions et des avenues possibles dans ce que nous vivons. Je crois fermement que les femmes ont un rôle déterminant à jouer. Quand nous avons quelques choses en tête, nous sommes capables et nous trouvons les moyens de le mettre à terme. Nous sommes persévérantes, efficaces et tenaces tout en étant résiliantes. C’est le moment où jamais de mettre cela de l’avant.